99 Names of Allah (swt)

28/12/2020

FRENCH 25th Dec 2020 Madeenah Jumu'ah Khutbah Sheikh Bu'ayjaan

Cheikha Maryama Niass: Une vie entière consacrée à la vulgarisation du Coran Par: APS Hommage à Cheikha Maryama Niass Cheikha Maryama Niass (1932-2020), fille de Cheikh Ibrahima dit Baye Niass (1900-1975), rappelée à Dieu samedi à Dakar, à l’âge de 88 ans, était durant toute sa vie au service exclusif du Coran, au point d’être surnommée Khadimatoul Khourane (celle qui est au service du livre saint), à Médina Baye, dans la commune de Kaolack (centre). Née en 1932 dans la bourgade de Kossi (département de Kaolack), un lieu d’une précieuse mémoire pour la naissance de la Fayda Tidjania, cette science gnostique dont Cheikh Ibrahima Niass dit en être l’incarnation, Cheikha Maryama Niass s’est très vite initiée au Coran, sous la direction de son vénéré père, dès 1937. ‘’Son père n’a jamais cessé de s’investir dans l’apprentissage de ses enfants, garçons et filles. Il assura cet apprentissage ou le confia à des maîtres coraniques qu’il avait lui-même désignés’’, écrit le professeur Thierno Ka, islamologue, dans un livre intitulé ‘’Les grandes figures islamiques du Sénégal : Sayda Maryama Niass, serviteur du Saint Coran’’. Publié en 2013 par l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’Université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, cet ouvrage retrace la vie et l’œuvre de cette personnalité féminine : ses études, l’enseignement, l’éducation, le développement et les relations solides qu’elle a su tisser avec plusieurs pays du monde, de l’Afrique aux Amériques, de l’Asie à l’Europe. La jeune Maryama Niass est confiée à la famille de Cheikh Mouhamed Ould Ar-Rabbani, en Mauritanie, comme la plupart de ses frères et sœurs, pour compléter son apprentissage et sa mémorisation du Coran. ‘’La tradition voulait que cet apprentissage soit d’abord assuré par Cheikh Ibrahima Niass avant tout transfert auprès de Cheikh Mouhamad Ould Ar-Rabbani. Ce dernier fut le maître de la plupart des fils de Cheikh al Islam (Baye Niass), de ses neveux et de ses disciples’’, explique M. Ka. C’est pendant cette période que la jeune Maryama Niass mémorise parfaitement le Coran et fut honorée généreusement par son père, conformément à la noblesse du livre saint, écrit Thierno Ka, ajoutant que ‘’l’objectif pour Baye Niass fut d’encourager et d’inciter de manière directe ou indirecte les gens au savoir’’. ‘’Mon père m’avait donné de l’argent, de l’or et d’autres valeurs quand j’avais fini de mémoriser le saint Coran. Il avait fait de moi une princesse, tellement il était aux anges en voyant ses [enfants maîtriser] merveilleusement le Coran’’, avait l’habitude de dire Cheikha Maryama Niass lors de ses interventions publiques. Après une décennie d’apprentissage et de mémorisation du livre saint, Maryama Niass fut initiée aux sciences juridiques et à l’arabe par son propre père. ‘’C’est Baye Niass lui-même qui était chargé de ses enseignements, selon le programme et le manuel en vigueur dans les foyers d’études islamiques traditionnels au Sénégal et en Afrique au sud du Sahara. Chaque foyer adopte une méthode particulière pour dispenser différentes disciplines. C’est une phase qui exigeait de grands efforts, à plus forte raison pour les filles musulmanes’’, souligne M. Ka, ancien commissaire général du Sénégal, chargé des pèlerinages à La Mecque. Arrivée à une bonne maîtrise de l’arabe et des sciences islamiques, Cheikha Maryama Niass se chargera, selon les vœux de son père, de l’enseignement du Coran à l’école de son père à Médina Baye. ‘’Cette période où elle était avec son père est considérée comme étant une phase préliminaire pour les autres étapes à venir, qui allaient adjoindre les exigences de la vie conjugale au métier d’enseignant dans un autre univers qu’est Dakar (…) où elle doit assurer cette fonction noble avec la construction d’une nouvelle famille éduquée aux vertus islamiques et humanitaires louables’’, écrit Thierno. En 1952, Cheikha Maryama Niass rejoignit à Dakar son époux, El Hadji Oumar Kane, un toucouleur originaire du Fouta Toro ‘’pour créer une société fondée sur des bases et des traditions variées…’’ Dans la demeure conjugale, elle cumula plus tard l’enseignement, les acticités ménagères et familiales, et l’accueil des disciples de Baye Niass, la maison de son époux étant la destination préférée des hôtes venus du Saloum, du Fouta et d’ailleurs, selon M. Ka. ‘’De 1952 à 1960, l’école coranique dirigée par Cheikha Maryama Niass a fait un grand rayonnement au Sénégal et à l’extérieur. Elle accueillait sur autorisation de son époux et de son père des vagues de disciples parmi lesquels on peut compter des fils et filles des chefs religieux du Sénégal’’, ajoute Thierno Ka. L’école coranique est devenue entretemps un institut international fréquenté par des élèves venant de plusieurs pays d’Afrique et du monde, donnant à l’établissement une autre allure, aussi bien dans sa dimension physique que dans l’évolution de son contenu pédagogique. ‘’Personne ne peut vous dire avec exactitude combien d’élèves nationaux et étrangers elle a formé à l’apprentissage, à la mémorisation du saint Coran et à d’autres domaines pédagogiques. Ce sont des vagues d’étrangers venant de toutes les contrées du monde’’, s’est étonné Cheikh Mouhamidna Ibrahima Niass, président de la Jamhiyatu Ansaru Din, un mouvement qui revendique 450 millions de membres, tous des disciples de Baye Niass vivant dans plusieurs pays. Cheikha Maryama Niass, sœur ainée de l’actuel khalife de Médina Baye, multiplia les activités culturelles et économiques, pour l’expansion de son établissement coranique. ‘’Entre 1985 et 1989, Cheikha Maryama Niass a mené beaucoup d’activités culturelles, dont l’organisation de colloques qui avaient souvent l’enseignement coranique comme thème central’’, fait remarquer l’ancien commissaire général du Sénégal, chargé des pèlerinages à La Mecque. L’animation d’une émission à la télévision nationale sénégalaise (dans les années 1980), la création d’une agence de voyage consacrée au ‘’hadj’’ (pèlerinage à La Mecque) et à la ‘’oumra’’ (petit pèlerinage aux lieux saints de l’islam), le développement de plusieurs activités commerciales et la participation de son école coranique à des concours internationaux de récitation du Coran confèrent une renommée internationale à Cheikha Maryama Niass. Auparavant, dans les années 1970, elle effectue plusieurs voyages à l’étranger et tisse de solides relations avec les dirigeants des pays visités. ‘’Cheikha Maryama Niass avait commencé par l’Europe où elle a brandi le drapeau de l’islam en soutenant le dialogue islamo-chrétien, en prenant part à plusieurs colloques internationaux au moins dans trois continents’’, rappelle Thierno Ka. ‘’Le voyage le plus important de Cheikha Maryama Niass est celui de 1975 pendant lequel elle se rendit à nouveau à La Mecque et au Moyen-Orient. Il s’ensuivit ceux de 1982 et de 1984, qui lui permirent de nouer des contacts dans différents pays du monde arabe, dans le but de collecter des dons et des financements pour les besoins pédagogiques, sociaux et religieux de son école’’, mentionne le chercheur de l’Institut fondamental d’Afrique noire. En 1987, elle se rend à Oman et aux Emirats arabes unis, ce qui lui permit de mieux développer son école coranique. ‘’Un jour, Cheikha Maryama Niass a été reçue par le roi d’Arabie Saoudite. Elle était accompagnée par quelques-uns de ses élèves. Ces derniers ont récité quelques litanies coraniques. Le roi en était tellement séduit qu’il demanda à Cheikha Maryama de venir s’installer en Arabie Saoudite aux frais du royaume pour apprendre le Coran aux fils et filles de la famille royale. Mais ma mère avait décliné cette offre généreuse et honorifique’’, raconte Cheikh Tidiane Kane dit Ben, son fils aîné. Cheikha Maryama Niass entretenait aussi de bonnes relations avec le président sénégalais de l’époque, Abdou Diouf, avec l’ancienne première dame Viviane Wade, avec l’actuel chef de l’Etat aussi, Macky Sall, selon Thierno Ka, qui rappelle les ‘’lettres de facilitation signées par le président Diouf à des homologues ou à des structures internationales, en faveur de l’école coranique de Cheikha Maryama Niass’’. ‘’C’étaient des relations de très haut niveau. En 1988, lors de la visite [du] président algérien Chadli Bendjedid au Sénégal, Cheikha Maryama Niass avait su tisser des relations de coopération avec l’hôte algérien. En 1989, elle était à l’initiative du renouvellement des relations diplomatiques entre le Sénégal et l’Iran. Elle a fait de même en 1999, entre le Sénégal et le Soudan’’, lit-on dans ‘’Les grandes figures islamiques du Sénégal : Cheikha Maryama Niass, serviteur du saint Coran’’. Hommage a été rendu à Cheikha Maryma Niass par le président de la République. ‘’Le Sénégal et la Oumma islamique viennent de perdre une de leurs illustres filles, Seydah Maryama Niass. Grande promotrice de l’éducation des jeunes filles, elle a rendu service à la science’’, écrit Macky Sall sur un réseau social, après l’annonce du rappel à Dieu de cette grande figure de l’enseignement coranique au Sénégal. La défunte sera inhumée lundi après-midi à Médina Baye, où repose son vénéré père. Sayda Maryama Niass a reçu beaucoup de distinctions nationales et internationales pour les services qu’elle a rendus au secteur de l’éducation. Elle a reçu plusieurs distinctions de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal pour son leadership et sa contribution à la formation de nombreux jeunes Américains à la mémorisation du Coran. En 2013, Macky Sall a récompensé de l’Ordre national du mérite cette mère de huit enfants dont un haut fonctionnaire de la Banque centrale des Emirats arabes unis, et le professeur Ousmane Kane, enseignant-chercheur à l’université de Harvard, aux Etats-Unis d’Amérique. MTN/ESF

27/12/2020

Film-Documentaire sur la vie & l’œuvre de Seyda Mariama Niass

Seyda Mariama Niass : Le parcours masculin d’une dame de cœur Par: Babacar WILLANE - Seneweb. Seyda Mariama Niass : Le parcours masculin d’une dame de cœur Sur le plan religieux, Seyda Mariama Niass aura vécu comme un homme. Enseignante, fondatrice d’écoles coranique et franco-arabe, elle a fait plusieurs pays pour divulguer le Saint Coran. Elle était aussi opératrice économique. Toute sa vie durant, elle s’est consacrée au Saint Coran. Seyda Mariama Niasse, décédée ce samedi 26 novembre, a fêté ses 88 ans il y a quelques jours. Elle est surtout connue comme la fondatrice du complexe scolaire Keur Sultan Ben Abdoul Aziz Al Saoud situé à Patte d’Oie et communément appelé Ecole Mariama Niass. Un établissement dont la pose de la première pierre a eu lieu en 1984. Mais en réalité, son parcours n’a rien à envier à celui d’un homme. Celle que Médina Baye appelait affectueusement Ya Boye Seyda a été très entreprenante à la fois sur le plan religieux et économique. «Le Sénégal et la Oummah islamique viennent de perdre une de ses illustres filles, Seydah Mariama Niasse. Grande promotrice de l’éducation des jeunes filles, elle a rendu un service à la science », a déclaré le président Macky Sall en guise d’hommage. Née le 24 décembre 1932 à Kossi, un lieu symbolique dans la Fayda et situé à 9 km de Kaolack, Seyda Mariama Niass n’avait que 5 ans quand elle débutait l’apprentissage du Coran en 1937 à Médina Baye, la cité religieuse fondée par Cheikh Al islam. Comme l’ensemble des enfants de Baye Niass, elle est passée par les mains de Rabbani, un maître coranique venu de la Mauritanie à qui Baye Niass avait confié l’enseignement du Coran de ses enfants, pour une prononciation correcte des mots. En 10 ans, elle mémorise le Livre Saint et devient à son tour enseignante. Elle étudie également les sciences islamiques chez son père et les grands érudits qui l’entouraient. Avant 20 ans, elle est donnée en mariage à El Hadji Omar Kane, premier moukhadame de Baye Niass à Dakar. Dans la capitale sénégalaise, elle commence à enseigner le Coran dans sa chambre en 1952, date à laquelle elle rejoint le domicile conjugal. Rapidement, l’effectif grandit et devient un daara. Les enfants viennent de différents pays, surtout d’Afrique. Ce qui a fini de faire d’elle une maman adoptive de plusieurs jeunes de diverses nationalités. Le déclic intervient en 1981, lorsque le Président Abdou Diouf, fraîchement arrivé au pouvoir effectue un déplacement à Kaolack. Lors de la cérémonie, il est touché par le récital du Coran par l’un des tout jeunes pensionnaires du daara de Seyda Mariama. Information prise, le chef de l’Etat décide de l’appuyer. C’est ainsi qu’il lui fera des lettres de facilitation en direction des pays arabes pour plus de moyens financiers. En fait, Seyda Mariama Niass a beaucoup voyagé dans les pays arabes. Au début, elle accompagnait son père Baye Niass, notamment dans le cadre des activités dans la Ligue islamique. C’est d’ailleurs en compagnie du fondateur de la Fayda qu’elle effectue son premier pèlerinage à la Mecque en 1960, l’âge de 28 ans. La perte précoce de sa mère Seyda Mariama Niass était très proche de son père. Quand elle perdait sa mère Sokhna Astou Sarr qui est aussi la mère de l’actuel khalife de Médina Baye, Cheikh Mahi Niass, la jeune fille n’avait que 15 ans environs. Cet évènement douloureux l’a sans doute rapprochée davantage de son père qui l’aimait beaucoup. Après la disparation de Cheikh Ibrahima Niass, elle continue son périple dans d’autres pays au nom de l’islam, accompagnée cette fois-ci de son fils ainé, Cheikh Kane. Son école à Patte d’Oie est certainement sa réalisation la plus connue, mais elle n’est pas la seule. Elle a aussi fondé un internat (Coran et enseignement arabe) en 1990 à Sacré-Cœur. Elle a pris part au sommet de l’Oci en 1991 au Sénégal en organisant une journée du Coran au Cices. Elle a également participé à plusieurs activités liées à l’Islam un peu partout à travers le monde. Ce qui lui a valu le surnom khadimatoul khourhane (la servante du Coran). Seyda Mariama Niass a aussi œuvré dans les activités économiques. Elle a été voyagiste pour le pèlerinage à la Mecque. Elle a fait dans le commerce, l’import-export et d’autres activités. Bref, elle s’est toujours comportée en homme à la fois sur le plan religieux (comme l'avait prédit son père) et économique. Pour l’ensemble de son œuvre, elle a reçu plusieurs distinctions parmi lesquelles l’Ordre national du Mérite décerné par le Président Macky Sall le 16 décembre 2013. C’est cette dame de cœur qui vient de quitter ce bas monde. Qu'elle repose en paix. Amine !