99 Names of Allah (swt)

30/06/2020

Médina Baye :

Médina Baye : Décès de la fille ainée de Baye Niass
Par: Ndèye Safiétou NAM -Seneweb.com | 
Médina Baye : Décès de la fille ainée de Baye Niass
Sokhna Fatoumata Zahra Ibrahima Niass n'est plus. La fille ainée de Baye Niass a été rappelée à Dieu, ce mardi, à l'âge de 98 ans.

Appelée affectueusement Ya Fatti Zahra à Médina Baye, elle est née le jour de l'anniversaire de son père Baye Niass, un 8 novembre 1924.

Comme tous les enfants de Baye, Sokhna Fatoumata Zahra Niass a maîtrisé très tôt le coran et en a fait sa priorité. Elle a fait ses études coraniques dans l'école de Cheikh Rabbany, le maître mauritanien qui avait en charge la formation coranique de tous les fils et fille de Cheikh Ibrahima Niass.

C'est ainsi, après ses études, que son père l'a donnée en mariage à son disciple et bras droit Serigne Aliou Cissé (rta). Cette union a donné naissance à 3 garçons et 3 filles. Ses fils sont : Imam Hassan Cissé (ancien imam de la mosquée de Médina Baye, rappelé en Dieu en 2008), l'actuel Imam Cheikh Tidiane Cissé et Serigne Mahi Cissé, porte-parole de Médina Baye

Fille ainée de Baye Niass :

 Quelques aspects sur sa vie et sa mort
Par: SenewebNews -Seneweb.com | 30 juin, 2020 
Temoignage sur la fille Ainée de Baye Niasse
Fatoumata Zahra Niass, fille ainée de Baye Niass est décédée, ce lundi, à Médina Baye. Elle a vécu 98 ans. Son père a fait un beau témoignage sur elle, par le biais d'une lettre à son mari, lors de son mariage. 

29/06/2020

Cérémonie 3ieme Jour de Serigne Pape Malick Sy - Le Discours de Serigne Babacar Sy Mansour

https://m.youtube.com/watch?v=TkQnqHv9T6A#dialog

Rare | Sheikh Abdul Rahman Sudais - First Year as Imam (1404 / 1984)

https://m.youtube.com/watch?v=1akOb8mnQp0

Gestion Covid-19 :

 Les vérités de Serigne Babacar Sy Mansour à Diouf Sarr
Par: Salla GUÈYE - Seneweb.com |28 juin, 2020 
Gestion Covid-19 : Les vérités de Serigne Babacar Sy Mansour à Diouf Sarr
Le khalife général des tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, fidèle à son franc-parler, a dit ses vérités sur la gestion de la Covid-19 au Sénégal.
"Monsieur le ministre, l'État doit dire aux Sénégalais qu'il n’y a pas de remède, il faut se préserver ou mourir!", a-t-il déclaré. Des propos relayés par Dakaractu.

Le marabout recevait le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, venu présenter ses condoléances suite au rappel à Dieu de Serigne Pape Malick Sy.

Le Khalife général des tidianes ajoute: "Ce qu'on a noté avec le déconfinement n'est qu'une démission alors qu'un responsable ne démissionne pas face à un drame du peuple."

Il a, par ailleurs, soulevé la question relative à la réouverture des mosquées. "À ce sujet, fulmine-t-il, l'État est allé au delà de ses prérogatives en voulant instaurer la distanciation physique dans les mosquées. Ce qui est absurde, car l'Islam exige des rangs serrés entre fidèles dans une mosquée. Que l'État évite de se mêler des mosquées!"

27/06/2020

La Grande mosquée Omarienne rouvre ses portes


La Grande mosquée Omarienne rouvre ses portes

Single Post

Fermée au mois de mars dernier, la Grande mosquée Omarienne a rouvert, hier, ses portes pour les besoins de la prière du vendredi.

Selon le journal Vox Populi qui donne la nouvelle, la prière s’est déroulée dans le plus grand respect des gestes barrières

26/06/2020

Khoutba Touba Alieu 26 Juin 2020: Discours émouvant de S Ahmadou Rafahi Sur La Recherche des biens

https://m.youtube.com/watch?v=4CuAZTmG6iM

Encore une triste nouvelle, rappel à Dieu de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Seck

C’est encore une triste nouvelle qui frappe la oumma islamique.

Encore une triste nouvelle, rappel à Dieu de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Seck
C’est encore une triste nouvelle qui frappe la oumma islamique. Après le rappel à Dieu du porte-parole des Tidjanes, Serigne Pape Malick Sy, hier, c’est Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Seck, Khalife général de Thiénaba, qui s’en est allé.
Le guide religieux, âgé de 90 ans et 7ème khalife d’Ahmadou Ndack Seck, est décédé ce vendredi matin vers 3h, des suites d’une courte maladie. Il sera inhumé tôt ce matin, selon son fils, joint par la Rfm.
Toute la Rédaction de SeneNews présente ses condoléances attristées à la famille éplorée et au monde musulman.

25/06/2020

Le Sénégal en deuil: Pape Malick Sy, le porte parole de Tivaouane n’est plus

L’information est donnée par une chaine de radio locale. Pape Malick Sy était le porte parole du khalife général des Tidiane Serigne Mbaye Synthesis Mansour.
Il était le benjamin de la famille du premier Khalif de El Hadj Malick SY : Seydi Khalifa Aboubacar SY (RTA). Pape Malick a grandi sous l’ombre de son père Serigne Babacar SY qui nourrissait pour l’enfant attachant qu’il était , une affection et un paternalisme sans faille. Ceci sera prolongé par son frère et guide Serigne Cheikh Tidiane SY Al Makhtoum dont il est le confident .
Il est le père spirituel du mouvement moustarchidine. Eloquent,il brille par sa maitrise des principes islamiques et son aptitude à cerner l’évolution de la société sénégalaise. »Je suis né avec l’image de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy,c’est ma source de grace »;affirme t-il.Il ne cesse de rétorquer la fierté d’avoir comme frère Al Maktoum et soutient que c’est lui qui a fait d’eux des hommes au vrai sens du terme.
Sa présence annuelle auLeylatoul khadr de l’université du ramadan ne laisse personne indifférent. A retenir par les littéraires moustarchidines,sa définition de la poésie comme « L »expression d’un beau idéal par le langage mesuré devant flatter l’oreille,toucher le coeur,frapper l’imagination et élever l’esprit ».

17/06/2020

El Hajj Malick Sy at Tijani

muhibb a écrit:
17/01/2010
 L'or décanté
Salam,
al khilasu az zahab est un poème de l'érudit el Hajj Malick Sy at Tijani. Il s'agit d'une biogrphie détaillée de la meilleure des créatures 


S'agissant de l'auteur

Il est né aux environs de 1855 dans le Futa au Sénégal. Il passa sa jeunesse à mémoriser le Coran auprès de son oncle comme il était courant à cette époque. Vers l’âge de 18 ans il fut initié à la tijaniyya et adopta la méthodologie spirituelle du saint, le Shaykh Ahmad at-Tijani qu’Allâh l’agrée et lui accorde les plus hautes stations du Paradis. Il se lança à la recherche de la science au Sénégal et en Mauritanie. Il étudia des ouvrages de référence de la Loi islamique selon le rite l’Imâm de Médine, le savant Malik ibn Anas qu’Allâh l’agrée. C’est en effet la doctrine juridique la plus répandue en Afrique Occidental. Il obtint la maîtrise et la permission d’enseigner des livres comme al Akhdari (livre sur al purification et la prière), la Risala d’ibn Abi Zayd al Qayrawani (qu’Allâh lui fasse miséricorde), le livre de dogme ash’arite (‘aqida) du Shaykh Muhammad ibn Yusûf al Sanusî (qu’Allâh lui fasse miséricorde), l’ouvrage du Shaykh Sâwi basé sur le tafsir al Jalalayn d’as Suyuti (qu’Allâh leur fasse miséricorde à tous les deux) ainsi que d’autres livres dans les domaines de l’arabe, la grammaire, la logique, le hadith et d’autres sciences.

Il fût aussi le titulaire de plusieurs permissions dans le champ de la spiritualité par des maîtres Sénégalais, et Maures. L’une de ses permissions lui fût octroyée avant même sa naissance par le Mujahid, le shaykh Al Hajj ‘Umar Tall qu’Allâh l’agrée à qui Allâh a fait savoir, lors d’une visite chez le père de Malik Sy. Il prédit qu’allait naître dans ce foyer un enfant béni. Il obtint aussi la reconnaissance des maîtres de Mauritanie descendants du Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa salâm). Sa chaîne spirituelle remonte ainsi au Shaykh Ahmad at-Tijani, qu’Allâh l’agrée, par les pieux maîtres Muhammad al Hafiz ash-Shinqiti et Muhammad-al-Ghali al Hassani, qu’Allâh les agrée.

Son cursus terminé, il s’attela à l’éducation et au prêche afin d’appeler les gens de son pays à suivre Allâh et Son Messager (sallallâhou ‘alayhi wa salâm). En parallèle, il exerçait des travaux manuels afin d’assurer sa subsistance. Au bout de quelques temps, il décida d’accomplir son Pèlerinage à la Maison Sacrée (puisse Allâh nous permettre d’y reposer). De retour, il continua avec encore plus de ferveur son rôle de prêcheur et de guide.

Al Hajj Malik Sy, qu’Allâh l’agrée, a vécu en plein contexte de colonisation. Suite au djihad d’al Hajj ‘Umar Tall (qu’Allâh l’agrée), qui a eu pour conséquence d’islamiser une bonne partie des habitants de cette région autrefois animistes, les Français en avaient pris le contrôle. La supériorité militaire de ses derniers empêchait toute riposte efficace. Ce qui a d’ailleurs provoqué de nombreux débats entre les savants de la région, certains étant pour la guerre, tandis que d’autres, s’étant rendu à l’évidence, ont cherché des moyens de lutte plus pacifiques, évitant ainsi que le sang de musulmans ne soit versé inutilement. C’est parmi ses derniers qu’al Hajj Malik Sy s’était rangé. Les Français ayant colonisé le pays, il fallait lutter pour que l’identité culturelle, et surtout, religieuse des Sénégalais ne soit pas mise en péril. Cette précision est nécessaire pour comprendre la stratégie globale du shaykh.

Al Hajj Malik Sy mettait l’accent sur la nécessité de suivre la Loi avant même de s’adonner à quelconque éducation spirituelle. Il était très critique à l’égard des soi-disant érudits de son époque qui ne recherchaient que la gloire, la richesse et les biens de ce monde. Il fustigeait le comportement de ceux quoi s’adonnaient à leur passion plutôt qu’à la Sunnah, en se plaçant au-dessus des lois, se permettant d’épouser plus de quatre femmes, de semer la division, de se faire passer pour des saints, qui utilisaient des procédés douteux proches de la sorcellerie… Pour toutes ces raisons, il invitait les gens à apprendre les bases de la science afin de ne pas tomber dans le piège de ces charlatans.

En matière de spiritualité, il était adepte d’un soufisme sobre, ancré dans les enseignements du Coran et de la Tradition et sur leur mise en pratique. Il aimait rappeler que toute science infuse ne se conformant pas aux sources authentiques est à rejeter. Ceci par opposition aux faux maîtres qui s’occupaient plus du nombre de leurs disciples au lieu de leur éducation spirituelle. Ces maîtres aimaient jeter la suspicion dans le cœur des foules afin d’être les seuls à être suivi. Al Hajj Malik Sy luttait contre ce genre de comportement fanatique, notamment entre les adeptes des différentes confréries (turuq). Il lui arrivait parfois de refuser l’allégeance d’un disciple affilié à une autre voie spirituelle (tariqa) car elles sont toutes sur le droit chemin disait-il. Il rappelait lui-même que si le guide spirituelle d’une personne est comparable à son père, les guides des autres voies sont ses oncles et qu’il incombe de les respecter et de ne pas sombrer dans un esprit de clan digne de la période anté-islamique.

Dans une lettre de rappel à l’ordre aux guides spirituels, son fils, le grand savant al Hajj ‘Abd al ‘Aziz Sy, qu’Allâh l’agrée, rapporte qu’un jour, un homme affilié à la voie tijaniyya à quitté sa ville proche de Kaolack est pour voir al Hajj Malik Sy afin qu’il lui transmette des invocations. A Kaolack se trouvait un savant non moins illustre, le Shaykh Al Hajj ‘Abdullâh Niasse, qu’Allâh l’agrée. Al Hajj Malik Sy répondit à son visiteur, que s’il n’avait pas enduré toute la fatigue du chemin pour le voir, il l’aurait renvoyé d’où il vient car non loin de chez lui se trouvait un savant tout aussi qualifié pour lui transmettre ce qu’il voulait.

C’est l’un des nombreux exemples de fraternité islamique dont faisait preuve le shaykh. Il n’aimait pas monnayer son savoir religieux et préférait travailler la terre afin d’assurer sa subsistance. Il invitait d’ailleurs ses disciples à faire de même.

Au niveau de son œuvre, il rédigea de nombreux livres de jurisprudence (comme al Kifayiat al Râghibin), de dogme (‘aqida), de spiritualité, de défense du soufisme et de la tijaniyya (comme Al Ifham al Munkir al Janî) ainsi que de nombreux poêmes et sermons. Sa maîtrise de l’arabe lui permis d’écrire de merveilleuses eulogies du Prophète Muhammad sallalahou ‘alayhi wa salâm, des invocations, des poêmes de conseils aux disciples, de mises en garde contre le bas monde et ses pièges, de demande de pardon, d’invocation par Les Plus Beaux Noms Divins, d’éloge de son shaykh at-Tijani qu’Allâh l’agrée… etc…

Son œuvre ne fût pas uniquement littéraire, il fût à l’origine de la construction de nombreuses écoles coraniques et mosquées. Il y faisaient accomplir l’appel à la prière et l’invocation en groupe de façon remarquable afin que les gens se souviennent d’Allâh et de la vie future et que les colonisateurs se sentent spirituellement oppressés. Le djihad d’al Hajj Malik Sy s’inscrivait dans cet optique : ne pas laisser les étrangers dominer les consciences.

C’est pour cette raison qu’il est devenu l’organisateur du mawlid au Sénégal. S’inspirant des avis favorables des savants sunnites concernant cette cérémonie, il en prit en charge l’organisation dans son pays d’origine afin de lutter contre les manifestations étrangères (comme Noël notamment), promouvoir l’islam dans le cœur de populations et surtout rendre grâce à Allâh pour nous avoir envoyé la Miséricorde des Univers (sallallâhou ‘alayhi wa salâm) et nous avoir compté parmi les membres de sa communauté.

Il rédigea de nombreux poèmes à cet effet et invita ses disciples à la récitation d’œuvre comme le chef d’œuvre de l’Imâm al Busayri : al Burdah . Il fut donc l’artisan de la systématisation de cette cérémonie dans son pays.

Il est décrit physiquement comme étant grand, longiligne au teint clair (origine peule) et au visage aux traits fins. Il n’avait pas pour habitude de se couvrir le visage comme c’était le cas des figures religieuses de l’époque. En dehors de sa très haute érudition, de sa piété, de sa réalisation spirituelle et de son charisme, son principal trait de caractère fût sans conteste son extrême humilité. Cette caractéristique est visible dans ses écrits. En effet, le shaykh préférait citer les écrits de ses prédécesseurs parmi les savants plutôt que de mettre en avant son opinion lorsque cela n’était pas nécessaire ce qui est un signe de grande politesse spirituelle (adâb). Il s’est éteint suite à une maladie en 1922.

Qu’Allâh rétribue abondamment le Shaykh al Hajj Malik Sy et qu’Il lui permette d’atteindre ce pourquoi il a œuvré. Qu’Il lui accorde, par la grâce du Prophète Muhammad (sallallâhou ‘alayhi wa salâm, des Compagnons (qu’Allâh les agrée), des Ahlul Bayt, des Awliya, des Martyrs et des savants, l’honneur de se trouver dans les plus hautes stations du Paradis ainsi qu’à ses proches et ceux qui l’aiment et l’admire. Enfin, qu’Allâh nous guide, nous pardonne nos erreurs et ne me tienne pas rigueur pour les erreurs et les imprécisions de ce texte.

Amîn.

Sources : Rappel au Muqaddam de Al Hajj ‘Abd al ‘Aziz Sy.
Al Hajj Malik Sy, Pensée et Action en 3 tomes aux éd. Al Bouraq.

14/06/2020

El-Hadji Abdoulaye Niasse

Senenews
Figure emblématique et grand commandeur de la Tidianiya, El Hadji Abdoulaye Niasse a beaucoup contribué à sa vulgarisation au Sénégal et dans la sous-région. Au prix de sa vie et du confort, le grand érudit dut faire face à l’administration coloniale qui était hostile à ses activités au point de le soupçonner pour incitation à la révolte. Malgré tout, Mame Aladji comme l’appellent affectueusement ses disciples restera fidèle à ses principes (l’islam et la voie Tidiane) jusqu’à son décès, le 18 Shawwal 1340 correspondant au mercredi 14 Juin 1922.

04/06/2020

La vision de l’Imam Khomeini sur l’identité et la modernité (Dr. Mohammad Reza Dehshiri, Ambassadeur de l'Iran au Sénégal)

Dakar ACTU
L’Imam Khomeini, une personnalité d’une immense stature, mondialement connu pour son charisme et son sens de la justice sociale, disposait d’une vision particulière sur les rapports entre identité et modernité.
Une des caractéristiques originales de cette grande personnalité du 20ème siècle qui en montre toute la complexité intellectuelle, consiste à savoir son affinité particulière pour la voie mystique, pour ce que nous Iraniens appelons erfan et qu’en Occident est appelée gnose, la connaissance” mystique. Cette tendance significatif : apparaît à plein dans la lettre adressée à Mikhaïl Gorbatchev en 1988 dont voici un extrait significatif : « ce n’est pas avec le matérialisme que l’on peut faire sortir l’humanité de la crise d’agnosticisme qui est le mal le plus fondamental dont souffre la société humaine, tant à l’Est qu’à l’Ouest. »  Et l’Imam Khomeini demande au leader soviétique de l’époque de se référer aux écrits de philosophie péripatéticienne de Fârâbî et d’Avicenne, de consulter les livres de philosophie illuminative de Sohravardî, de se référer à la philosophie transcendante de Sadr al-Mota’allehîn et de consulter les livres des gnostiques, en particulier de Mohyed-dîn Ibn ‘Arabî afin de prendre connaissance de la profondeur spirituelle et des subtilités extrêmement fines des étapes de la Connaissance gnostique. On le voit, le guide de la Révolution islamique s’est appuyé sur la pensée philosophique des érudits mystiques tels qu’Ibn Arabi.
 Les auteurs qui ont rédigé les biographies les plus fouillées de l’Imam Khomeini aux Etats-Unis et en Europe, ont consacré de substantiels développements à cet aspect : Roy Mottahedeh, après avoir expliqué que le soufisme était rejeté par l’écrasante majorité des clercs iraniens, note que l’Imam Khomeini a cependant survécu sous la forme hautement philosophique de l’erfan grâce essentiellement à l’œuvre et l’influence de Molla Sadra, l’héritier de Sohrawardi, et dont les idées devinrent dominantes dans l’enseignement de la philosophie au 18ème siècle ; Mottahedeh poursuit son analyse en faisant remarquer que les aspects ésotériques de cette philosophie s’appuyant sur une expérience d’ordre intime, elle ne peut être enseignée que par un maître qui a lui-même éprouvé ce type d’expérience : Il s’agit du mode de transmission de la philosophie de Molla Sadra. 


Un autre point mérite d’être tout particulièrement souligné, c’est la congruence qui existe entre erfan et engagement politique ; et Mottahedeh remarque que l’erfan conduit à une expérience du monde où on constate la destruction d’une sorte de distinction entre l’objet et le sujet. 


Afin d’esquisser ce que le guide de la révolution Islamique en Iran cherchait à mettre en lumière, tant dans son combat contre le régime du chah, que dans sa vision de la société iranienne à réaliser, comme modèle de vertu, de justice et de perfection morale, il est loisible de souligner que ce que l’Imam Khomeini voulait faire voir aux yeux du monde musulman et non musulman, c'était un monde juste, en quête de perfection au sens mystique du terme, non seulement pour les Iraniens, mais aussi, dans le rapport des Iraniens aux autres cultures.
C'est dans cette optique, que nous allons définir sa conception de l'identité et celle de la modernité. Nous avons choisi ce sujet en raison de la corrélation étroite qui existe entre ces trois piliers du système de pensée de l’Imam Khomeini à savoir l’Islam, l’identité et la modernité.
Selon l’Imam khomeini, l’identité Iranienne comporte trois dimensions : religieuse, nationale et internationale.


En effet, le père fondateur de la Révolution Islamique soutient l’idée selon laquelle l’Islam en tant que religion universelle englobant tous les aspects de la vie de l’individu et de la société, transcende le temps et l’espace pour répondre aux besoins de toutes les générations, à toutes les époques.


Il invite, de ce fait, les Iraniens à se tourner vers leur culture islamique dans le sens de l’affirmation de soi, et non de négation de l’autre. Car, l’Islam garantit l’indépendance mentale et intellectuelle qui passe avant l’indépendance politique et économique.


Cette conception a incité l’Imam Khomeini à accorder une dimension supérieure à l’identité islamique par rapport à l’identité nationale iranienne. Il soutenait que le nationalisme ne doit en aucun cas affaiblir l’identité islamique de l’Iran. Cependant, l’Imam Khomeini était tenant du patriotisme, ce qui apparaît bien dans ses discours de mobilisation de la Nation Iranienne contre l’agression conduite par le régime batthiste de Saddam Hussein durant la guerre irano-Irakienne de 1980 à  1988.


En effet, face aux abus manifestés par les sentiments nationalistes, en Iran ou ailleurs, le retour aux valeurs de l’Islam est devenu le mot d’ordre, sans oublier pour autant les objectifs nationaux iraniens, ainsi que l’importance de l’interaction avec d’autres peuples, y compris avec les occidentaux.


Cette dernière dimension témoigne que dans la pensée de l’Imam Khomeini, l’identité nationale doit continuer à s’enrichir des apports positifs d’autre cultures et civilisations, sans se figer, s’enfermer ou s’isoler, tout en sachant que l’identité n’est pas statique mais subit des changements et des évolutions continuels. Mais, d’après lui, les Iraniens doivent prendre appui sur leur propre culture pour être en interaction avec d’autres peuples, y compris avec les Occidentaux.


Il est à signaler que dans la pensée de l’Imam Khomeini les trois niveaux de l’identité se superposent et sont complémentaires les uns avec les autres.


Ainsi posée sa conception de l’identité, on peut comprendre son analyse concernant les rapports entre identité et modernité.
Pour lui, la modernité est différente du modernisme, dès lors que la modernité est un phénomène qui vient de l’intérieur d’une société, alors que le modernisme s’impose de l’extérieur et se constitue comme idéologie liée au sécularisme, au libéralisme, au matérialisme, au positivisme, à l’individualisme hédoniste.


Alors que la modernité favorise le dialogue des sociétés pour interagir sur leurs modèles de progrès, le modernisme choisit une approche unilatérale pour imposer une culture étrangère à d’autres sociétés.


Pour l’Imam Khomeini, la modernité étant un moyen de progrès humain, elle peut être adaptée aux valeurs de chaque société. Autrement dit la modernité n’impliquait pas un eurocentrisme. 


De sa célèbre phrase forgée au début de la Révolution « ni Ouest, ni Est », on peut déduire le refus pour l’Iran d’absorber les idéologies capitaliste ou communiste non compatibles avec ses valeurs et son histoire.
Autrement dit, chaque société peut avoir sa propre façon d’être moderne.
Si la modernité en Occident s’est développée sur la base de la séparation de l’Etat et de l’Eglise, dans les sociétés musulmanes, elle peut prendre d’autres formes et notamment dans l’Iran Islamique où existe un système social fondé sur le lien qui se trouve entre la politique et la religion. 


En conséquence, la modernité provient du dynamisme interne des sociétés qui cependant adhèrent au progrès des sciences et retiennent les aspects positifs d’autres cultures.


L’Imam Khomeini préconisait une doctrine instaurant une sorte d’équilibre entre la recherche du divin et la prise en compte de la nature humaine. 
En refusant un matérialisme effréné et les excès du rationalisme excessif, il se tournait vers la moralité, la spiritualité et la vérité divine.
Pour lui, l’Islam n’est pas contre le progrès, mais contre la pollution morale et la déculturation de la société iranienne.
L’importation du progrès ne doit pas causer la perte de l’identité culturelle d’une société et devenir pour le peuple une source de faiblesse, d’humiliation, d’un sentiment d’infériorité.


Pour bien comprendre la pensée de l’Imam sur la modernité, il faut retenir les trois dimensions, politique, scientifique et philosophique.
La modernité politique peut être comprise en termes de démocratie, de liberté et de citoyenneté. Pour l’Imam Khomeini, la démocratie constitue un moyen et non une fin en soi, ou encore un chemin, une méthode.


A partir de cette remarque, les origines séculières de la modernité occidentale ne peuvent en faire un modèle universellement valable à appliquer à la lettre au cas d’une société, telle la société iranienne où le système démocratique découle d’aspirations religieuses.
Ainsi bien que par la suite de la révolution constitutionnelle de 1906 en Iran les concepts modernes tels que la participation, les élections, le parlement, la division du pouvoir, etc. ont été élaboré, on constate qu’après l’instauration de la révolution islamique, l’Iran a mise en œuvre de nouvelles institutions constitutionnelles et a expérimentée ainsi une démocratie religieuse qui répond aux besoins de la société iranienne à savoir la synthèse entre les traditions et la modernité. 


Sur la notion de la Liberté, l’Imam  Khomeini propose en complément des formules de « la liberté de » et  « la liberté pour »,  pratiquées à l’Ouest et à l’Est, une autre formule, basée sur une approche contextuelle, qui consiste à élaborer « la liberté avec » en rapport avec les normes et les valeurs de la culture iranienne et islamique dans le but de maintenir la cohésion sociale et d’établir une sorte d’équilibre entre la liberté, la sécurité et la justice de façon à ce qu’elles se complètent.


Ce qui a conduit à la création  et l’utilisation d’une nouvelle terminologie avec les termes de société civile islamique, d’intellectualité islamique et de république islamique, opérations sémantiques qui permettent d’adapter la pensée moderne avec les valeurs sociétales et religieuses et de faire une synthèse entre la tradition et la modernité.


Un autre aspect de la modernité, ce sont les découvertes scientifiques et technologiques intervenues depuis le début de l’ère industrielle. A cet égard, l’Imam Khomeini est d’avis qu’elles ne doivent pas l’emporter sur les valeurs morales et culturelles. L’acquisition de la technologie occidentale comme moyen de progrès, de développement, et du bien-être individuel et collectif ne doit pas créer une dépendance culturelle et intellectuelle.


D’une manière générale, le progrès technique ne doit pas prendre le dessus sur la pensée humaine et l’éloigner de sa dignité.
Quant au plan philosophique, celui de la conscience que prend l’individu de sa nature et de son destin, il faut selon l’Imam Khomeini assurer la primauté des valeurs d’humanité et refuser une conception trop étroite de la rationalité. En d’autres termes, comme l’humanité comprend un aspect matériel et un aspect spirituel, ces deux aspects doivent être équilibrés, alors que l’individualisme hédoniste s’abandonne souvent à la satisfaction prioritaire des instincts. 


Quant à la rationalité qui représente l’élément le plus représentatif de la modernité, l’Imam Khomeini ne la limite pas à la rationalité instrumentale, mais prend également en compte la rationalité morale et téléologique. 


A l’aide de la rationalité morale il entend inviter l’individu ou la société à utiliser les moyens légitimes et moraux et respecter les normes éthiques pour parvenir à leurs objectifs. 


Quant à la rationalité théologique elle permet de ramener le regard des êtres humains sur le but final de la création.
Si l’on considère que le modernisme oppose la rationalité à la religion et la divise en deux parties, l’une objective et l’autre subjective, pour la limiter à la seule rationalité instrumentale, dans le but d’appliquer uniquement la raison, on peut dire que l’Imam considère au contraire que cette même raison appuie la religion et ne s’y oppose pas.
  
  
Conclusion :
En guise de conclusion, il s’avère que ce leader charismatique attachait une importance particulière à la recherche de l’identité sur les bases concrètes ainsi que sur le pilier de la connaissance et non à sa construction sur des bases imaginaires. 


Son idéal de société était la mise en valeur de la culture islamique et indigène par le biais de la connaissance de soi, la promotion de l’éducation et l’application des principes islamiques tenant en compte les circonstances du temps selon le principe d’Ijtihad.


De plus, l’apprentissage culturel passait pour lui, par l’indépendance, la confiance en soi, le refus de toute domination extérieure, la défense du vrai progrès, la compréhension de l’essence de la civilisation, le rejet de toute imitation irrationnelle, la conservation de la dignité humaine.


Cette entreprise ne pouvait et ne pourra réussir qu’en ajustant la politique sur la religion et la spiritualité, tout en croyant dans la volonté, le rôle et le droit du peuple à l’auto-détermination.


L’idéal de l’Imam Khomeini ne devait pas être seulement celui du peuple iranien, mais il devait être celui de l’ensemble de l’humanité, afin de mettre en œuvre son message de justice et de prospérité pour soutenir les peuples opprimés du monde