Connu pour sa conception intégrale des
questions de mœurs, le Comité de défense des valeurs morales du Sénégal (Cdvms)
a occupé, ces derniers jours, le devant de la scène médiatique. Le Président «
des gardiens des valeurs morales », Serigne Bassirou Mbacké a tenu à lever
toute équivoque concernant cette plainte contre Déesse Major finalement
retirée. Selon le religieux, il ne s’agit nullement d’un acharnement, car le
Comité ne recourt à des plaintes qu’en cas de persistance dans les délits.
Dans
un entretien accordé à nos confrères du Populaire, le Président du Comité de
défense des valeurs morales du Sénégal (Cdvms) a apporté quelques précisions
sur la polémique née de sa plainte contre la rappeuse Déesse Major. D’après
Serigne Basssirou Mbacké, la plupart des dossiers de délit d’outrage aux bonnes
mœurs sont réglés par appel direct aux concernés à l’amiable sans que le public
n’en ait écho.
«
Pour nous, seul le résultat compte et la médiation. On en a réglé des dizaines
de cette manière. On ne recourt à des plaintes qu’en cas de persistance dans
les délits ou de récidive tels que des films pornographiques sur le réseau Tnt
où la Cnra nous a donné gain de cause et la plainte contre les organisations de
soirées Bombass », a-t-il dit avant d’ajouter : « Mais, les plus célèbres sont
celles de la danseuse Mbathio, Goudi Town, les journaux pornographiques « Rac
Tac », « Tolof Tolof » et « Teuss » qui ont été sanctionnés par le tribunal ».
Pour
le cas Déesse Major, le religieux précise qu’il ne s’agit pas de deux plaintes,
mais juste d’une seule qui a été déposé en 2014. Selon Serigne Bassirou Mbacké,
après les excuses publiques exprimées par écrit de la rappeuse, le Cdvms a fait
surseoir sa plainte qui n’a, cependant, jamais été retirée, car ses membres doutaient
de la bonne foi de la chanteuse. « La suite nous a donné raison quand beaucoup
de nos compatriotes Sénégalais ont interpellé le Comité, le mois dernier, pour
signaler cette vidée érotique qu’elle avait posté sur le net. Ce, suite à des
interviews qu’elle avait accordé à un journal de la place se disant déterminé à
imposer ce style vestimentaire érotique dans le milieu du Hip Hop sénégalais »,
se désole le Président du Cdvms.
A
ceux qui disent qu’il y a des Sénégalais qui font pire que Déesse Major sur
le net, Serigne Bassirou Mbacké soutient que c’est encore plus triste quand ça
sort de la bouche de juristes chevronnés ou de leaders d’opinion qui
connaissent mieux les voies de recours pour mettre fin à ces pratiques. « Pour
des visées purement égoïstes, terrestres et éphémères, certains sont prêts à
défendre des projets de pourrissement de nos mœurs et de pervertissement de nos
enfants », s’offusque-t-il.
Ainsi,
pour l’assainissement des mœurs au Sénégal, il interpelle les autorités, les
médias et la population à agir comme le fait le Comité.
Leral
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