Leurs relations ne sont pas connues pour être des meilleures, mais le guide moral des « moustarchidines » a révélé hier, vers 1 heure du matin, le dernier épisode d’une série compliquée avec l’ex-président Abdou Diouf. Serigne Moustapha Sy avertit qu’il ne sera pas l’objet d’abus par les politiques...
Un « baara yegoo » présidentiel, mariage
arrangé, dont est victime le responsable moral du dahira moustarchidine wal
moustarchidaat (DMWM), Serigne Moustapha Sy. Le scénario aurait pu paraitre
loufoque si le principal intéressé n’avait pas révélé l’histoire lui-même.
« J’ai épousé la fille de Abdou Diouf. Notre union n’a duré que huit mois,
jusqu’à ce qu’elle m’avoue la mission qu’on lui a demandé d'accomplir contre
moi. Elle devait se rapprocher de moi pour être la porte d’entrée. C’est
elle-même qui m’a dit que c’est son père Abdou Diouf qui lui a confié cette
tâche. Sur Dieu et son Livre saint!C’est à Paris qu’elle m’a fait cette
révélation, après le mariage. Elle m’a dit tout ce que j’avais besoin de connaître »,
a révélé le responsable moral Serigne Moustapha Sy, fils du khalife
général des tidianes Serigne Cheikh Tidiane Sy Al-Makhtoum. Le guide religieux
qui livrait son allocution habituelle la nuit du Mawlid, de dimanche à lundi, a
même subodoré que l’actuel président de la République pourrait n’être pas
étranger à cet « arrangement » étrange. « C’est intrigant ce
genre de chose. Est-ce vrai ou pas que c’est Macky l’initiateur ? Il se peut
que cela ne vienne pas de lui, mais on ne sait jamais », poursuit-il.
Des précisions en réponse aux vives critiques qui ont suivies sa dernière sortie contre l’ex-président du Sénégal de 1982 à 2000, à la place de l’Obélisque en septembre dernier. « Les gens disent que je n’aurais pas dû rouvrir le débat sur Abdou Diouf, mais savez-vous ce qui s’est réellement passé ? », s’est-il demandé avant d’expliquer que c’est cette histoire qui en a été la cause. D’après les « Mémoires » de Diouf, les divergences ont commencé avec le père de Moustapha Sy, lors de la présidentielle de 1993, où les consignes de vote tidiane sont allés à Abdoulaye Wade, après avoir reçu la promesse initiale de Serigne Cheikh Tidiane Sy. Son fils Serigne Moustapha Sy a entamé une série de conférences pour me traîner dans la boue et m’insulter », raconte l’ex-président à la page 305 de son livre. Un an plus tard, les relations avaient atteint un tel point critique que Serigne Moustapha Sy fut incarcéré après les émeutes de février 1994.
« Il n’y a rien entre nous »
Il fallait rester jusqu’à la fin de l’allocution du guide moral pour assister aux révélations. Un vent d’hiver froid soufflant alors sur l’immense Champ de courses qui a accueilli le rassemblement du DMWM. Déjà en commençant son discours liminaire en arabe, la remarque minimaliste de Serigne Moustapha Sy à l’encontre de la délégation gouvernementale a fait remarquer aux observateurs les plus avertis que les relations avec les autorités ne sont pas aussi huilées. « Nous saluons la délégation envoyée par le président et son Premier ministre. Nous avons été avertis à la dernière minute qu’ils allaient venir », a-t-il déclaré avant de prendre deux tours d’horloge à disserter sur la vie du prophète Muhammad (Psl), pour en revenir aux politiques. Le secrétaire d’Etat chargé du réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, le conseiller du président Sall, Isma Dioum, ainsi que Seynabou Gaye ont honoré de leur présence la cérémonie, côté autorité. Après l’entregent de l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, lors d’un voyage à Johannesburg, les relations entre le marabout et le président avaient semblé revenir au beau fixe. « Faites parvenir ceci à Macky. Il n’y a rien entre nous. Il a été une connaissance, depuis son passage au ministère de l’Hydraulique où Samuel Sarr nous a mis en rapport après un problème d’eau dans mes champs », a-t-il déclaré, avant que le représentant du chef de l’Etat ne tempère. « Le président est votre frère et nous sommes tous d’accord qu’il faut votre main pour le développement de ce pays. Peut-être que je n’étais pas au courant de ces divergences, sinon elles n’auraient jamais atteint ce point », a défendu Abdou Ndéné Sall.
Émissaires
Le porte-parole des mourides, Serigne Bass Abdoul Khadr puis celui des tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, ont dernièrement fait des sorties pour dégager leurs responsabilités sur les agissements de tierces personnes parlant en leur nom. Le guide moral du DMWM nie également avoir envoyé un quelconque émissaire à son khalife de père ou à des politiciens. « Il faut s’assurer de la fiabilité des informations. Tous ceux qui parlent en mon nom, disent n’importe quoi. Le problème des hommes politiques sénégalais reste leur entourage, car il y a des informateurs et aussi des menteurs. Le Bon Dieu m’a fait tel que je suis. Je n’ai qu’affection et respect pour Serigne Cheikh Ahmed Tidiane. Je donnerai ma vie pour lui. Je n’accepterai jamais qu’on m’utilise à des fins qui le desserviraient. Jamais ! J’ai fait ce que j’avais à faire. C’est tout ! L’essentiel est que je n’accepterai pas de me faire exploiter, ni de me faire utiliser tout court. », a-t-il déclaré aux représentants des autorités.
Le guide d’inviter les politiques à faire le discernement entre quatre catégories de personnes au Sénégal : celles qui aiment la religion et la politique, celles qui aiment la religion et détestent la politique, celles qui aiment la politique et détestent la religion, et celles qui n’aiment ni religion, ni politique. « Si un décideur n’arrive pas à faire le discernement entre elles, il échouera dans toute entreprise », a-t-il conclu.
EnQuête
Des précisions en réponse aux vives critiques qui ont suivies sa dernière sortie contre l’ex-président du Sénégal de 1982 à 2000, à la place de l’Obélisque en septembre dernier. « Les gens disent que je n’aurais pas dû rouvrir le débat sur Abdou Diouf, mais savez-vous ce qui s’est réellement passé ? », s’est-il demandé avant d’expliquer que c’est cette histoire qui en a été la cause. D’après les « Mémoires » de Diouf, les divergences ont commencé avec le père de Moustapha Sy, lors de la présidentielle de 1993, où les consignes de vote tidiane sont allés à Abdoulaye Wade, après avoir reçu la promesse initiale de Serigne Cheikh Tidiane Sy. Son fils Serigne Moustapha Sy a entamé une série de conférences pour me traîner dans la boue et m’insulter », raconte l’ex-président à la page 305 de son livre. Un an plus tard, les relations avaient atteint un tel point critique que Serigne Moustapha Sy fut incarcéré après les émeutes de février 1994.
« Il n’y a rien entre nous »
Il fallait rester jusqu’à la fin de l’allocution du guide moral pour assister aux révélations. Un vent d’hiver froid soufflant alors sur l’immense Champ de courses qui a accueilli le rassemblement du DMWM. Déjà en commençant son discours liminaire en arabe, la remarque minimaliste de Serigne Moustapha Sy à l’encontre de la délégation gouvernementale a fait remarquer aux observateurs les plus avertis que les relations avec les autorités ne sont pas aussi huilées. « Nous saluons la délégation envoyée par le président et son Premier ministre. Nous avons été avertis à la dernière minute qu’ils allaient venir », a-t-il déclaré avant de prendre deux tours d’horloge à disserter sur la vie du prophète Muhammad (Psl), pour en revenir aux politiques. Le secrétaire d’Etat chargé du réseau ferroviaire, Abdou Ndéné Sall, le conseiller du président Sall, Isma Dioum, ainsi que Seynabou Gaye ont honoré de leur présence la cérémonie, côté autorité. Après l’entregent de l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, lors d’un voyage à Johannesburg, les relations entre le marabout et le président avaient semblé revenir au beau fixe. « Faites parvenir ceci à Macky. Il n’y a rien entre nous. Il a été une connaissance, depuis son passage au ministère de l’Hydraulique où Samuel Sarr nous a mis en rapport après un problème d’eau dans mes champs », a-t-il déclaré, avant que le représentant du chef de l’Etat ne tempère. « Le président est votre frère et nous sommes tous d’accord qu’il faut votre main pour le développement de ce pays. Peut-être que je n’étais pas au courant de ces divergences, sinon elles n’auraient jamais atteint ce point », a défendu Abdou Ndéné Sall.
Émissaires
Le porte-parole des mourides, Serigne Bass Abdoul Khadr puis celui des tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, ont dernièrement fait des sorties pour dégager leurs responsabilités sur les agissements de tierces personnes parlant en leur nom. Le guide moral du DMWM nie également avoir envoyé un quelconque émissaire à son khalife de père ou à des politiciens. « Il faut s’assurer de la fiabilité des informations. Tous ceux qui parlent en mon nom, disent n’importe quoi. Le problème des hommes politiques sénégalais reste leur entourage, car il y a des informateurs et aussi des menteurs. Le Bon Dieu m’a fait tel que je suis. Je n’ai qu’affection et respect pour Serigne Cheikh Ahmed Tidiane. Je donnerai ma vie pour lui. Je n’accepterai jamais qu’on m’utilise à des fins qui le desserviraient. Jamais ! J’ai fait ce que j’avais à faire. C’est tout ! L’essentiel est que je n’accepterai pas de me faire exploiter, ni de me faire utiliser tout court. », a-t-il déclaré aux représentants des autorités.
Le guide d’inviter les politiques à faire le discernement entre quatre catégories de personnes au Sénégal : celles qui aiment la religion et la politique, celles qui aiment la religion et détestent la politique, celles qui aiment la politique et détestent la religion, et celles qui n’aiment ni religion, ni politique. « Si un décideur n’arrive pas à faire le discernement entre elles, il échouera dans toute entreprise », a-t-il conclu.
EnQuête
SERIGNE ABDOUL AZIZ SY AL AMINE : " Nous vivons une crise des valeurs très dangereuse, le pistolet et le couteau ont pris la place de la discussion; on tue pour un oui ou un non.."
Le porte-parole de la famille Sy de
Tivaouane, Abdou Aziz Al Amine, a fustigé la crise des valeurs notamment chez
les jeunes qui ont perdu leurs repères. On tue pour un oui ou un non, on règle
les différends non pas par la discussion mais plutôt par les pistolets et les
couteaux. C'est inacceptable dans un pays comme le nôtre.
Diagnostiquant le mal être de la société sénégalaise, Al Amine a délivré le message fort du Khalife Général des Tidianes, Cheikh Tidiane Al Maktoum.
A l'en croire, la solution prônée par le khalife général est le retour aux enseignements du Prophète Mouhammad Rassoulilah (PSL) dont le comportement doit être copié par tout musulman.
Revenant sur le sens du Gamou, Al Amine s'est référé aux enseignement d'El Malick Sy (RTA) pour demander un retour aux fondamentaux de notre religion. Le mal du siècle est la course effrénée vers le matérialisme et le goût prononcé pour la richesse. Tout le monde court vers l'argent en oubliant les valeurs sociétales. Cette course vers le matérialisme est le lit de toutes les déviances notées dans notre pays...
Diagnostiquant le mal être de la société sénégalaise, Al Amine a délivré le message fort du Khalife Général des Tidianes, Cheikh Tidiane Al Maktoum.
A l'en croire, la solution prônée par le khalife général est le retour aux enseignements du Prophète Mouhammad Rassoulilah (PSL) dont le comportement doit être copié par tout musulman.
Revenant sur le sens du Gamou, Al Amine s'est référé aux enseignement d'El Malick Sy (RTA) pour demander un retour aux fondamentaux de notre religion. Le mal du siècle est la course effrénée vers le matérialisme et le goût prononcé pour la richesse. Tout le monde court vers l'argent en oubliant les valeurs sociétales. Cette course vers le matérialisme est le lit de toutes les déviances notées dans notre pays...
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