Le Sénégal a célébré,
exceptionnellement, l’Aid El Fitr à l’unisson, le mercredi 6 juillet.
Mais, il est encore très tôt pour crier victoire. Et pour cause, les
démons de la division, à qui, le croissant lunaire a administré un
véritable coup de semonce, ne vont pas s’avouer vaincus. Au contraire !
Si d’aucuns applaudissent l’apport de l’Association sénégalaise pour la
promotion de l’astronomie, le président de la Commission nationale de
concertation sur le croissant lunaire (Conacoc), Iyan Thiam, lui,
n’entend pas se fier à la science «qui n’est pas à l’abri d’erreurs». Et
si certains manifestent la volonté de voir l’Etat prendre les commandes
en imposant un calendrier de l’Aïd El Fitr et de l’Aïd El Kebir aux
communautés musulmanes, l’ancien ministre des Affaires religieuses,
Bamba Ndiaye, lui, doute que «l’Etat laïque du Sénégal puisse être assez
crédible, assez fort pour imposer quoique ce soit». Quant à la solution
prônée par Imam Kanté, c’est-à-dire un «calendrier perpétuel», comme
c’est le cas, notamment en Turquie, elle est loin de faire l’unanimité.
Autant dire que le Sénégal cherche toujours sa lune.
Sud Quotidien
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