99 Names of Allah (swt)

18/11/2015

LE VOILE...
L'usage du voile existe dans le monde gréco-romain, chez les Celtibériens, les Mèdes, les Perses (les reines achéménides - 556 à 330 avant J.-C. - portent déjà le tchador ), les Arabes, les peuples de l’Asie Mineure.

En Palestine, du temps de Jésus, les femmes portent le voile.
Paul, dans la Première Epître aux Corinthiens (11,2-16), insiste sur la nécessité pour la femme de se couvrir la tête quand elle prie ou prophétise. La femme doit porter un voile à l'assemblée du culte, exprimant par ce symbole que sa dignité chrétienne ne l'a pas affranchie de sa dépendance à l'égard de son mari, ni du second rang qu'elle occupe encore dans l'enseignement officiel : elle ne doit pas "parler" à l'Église, c'est-à-dire qu’elle ne peut enseigner (I Corinthiens 14,34 ; I Timothée 2,12) ; tel est le "commandement du Seigneur" reçu par Paul (I Co 14,37).
Lin, successeur de Pierre comme évêque de Rome vers 67, interdit aux femmes d'assister nu-tête aux assemblées.
En 213, dans De Virginibus velandis (Du voile des vierges), Tertullien (vers 155-222), théologien chrétien de Carthage, demande aux jeunes filles de porter le voile hors de chez elles, comme les femmes mariées. Il ajoute : « Femme, tu devrais toujours porter le deuil, être couverte de haillons et abîmée dans la pénitence, afin de racheter la faute d’avoir perdu le genre humain. »
Depuis octobre 1964, les femmes sont autorisées à entrer tête nue dans les églises catholiques ; auparavant elles étaient tenues de porter une voilette (fixée au chapeau) ou une mantille (dentelle) ou un foulard (carré) ou un fichu (triangulaire). L'obligation pour les femmes de se couvrir la tête n'apparaît plus dans le code de droit canonique de 1983.
Dans la tradition religieuse chrétienne monastique, le voile de la religieuse signifie qu'elle se sépare du monde pour une plus grande intimité avec Dieu. Le pape Léon Ier (440-461) décrète que l'on ne donnerait aux religieuses le voile sacré qu'après qu'elles auraient gardé la virginité jusqu'à l'âge de quarante ans (âge canonique).

On peut lire dans le Coran dont le texte officiel est établi vers 650 :
"Commande aux femmes qui croient de baisser leurs yeux et d'être chastes, de ne découvrir de leurs ornements que ce qui est en évidence, de couvrir leurs seins de voile, de ne faire voir leurs ornements qu'à leurs maris ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, à leurs fils ou aux fils de leurs maris, à leurs frères ou aux fils de frères, aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes de ceux-ci, ou à leurs esclaves acquêts de leurs mains droites, ou aux domestiques mâles qui n'ont point besoin de femmes, ou aux enfants qui ne distinguent pas encore les parties sexuelles d'une femme. Que les femmes n'agitent point les pieds de manière à faire voir les ornements cachés. Tournez vos cœurs vers Dieu, afin que vous soyez heureux." (Sourate XXIV, 31)
"Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile
sur leurs poitrines ; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, Ô croyants, afin que vous récoltiez le succès." (XXIV, 31)
"O Prophète ! Prescris à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, d’abaisser un voile sur leur visage. Il sera la marque de leur vertu et un frein contre les propos des hommes. Dieu est indulgent et miséricordieux." (Sourate XXXIII, 57)
"Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux." (XXXIII, 59)
Les passages du Coran relatifs au port du voile ont été diversement interprétés selon les écoles juridiques, les époques et les régions.
"Tout le corps de la femme est awra (à cacher) excepté ses mains et son visage" est invoqué par la majorité des théologiens sunnites, chiites et ibadites, pour justifier l'obligation de voilement.
"Chez Abû Dâwûd on lit : "Aïsha a rapporté que sa sœur Asmâ est rentrée chez le Prophète avec des vêtements légers. Le Prophète se détourna d'elle et lui dit : ô Asmâ lorsque la femme atteint la puberté, elle n'a le droit de dévoiler que ça et ça en désignant le visage et les mains". Ce hadîth n'est pas faible comme prétendent certains : le Muhaddith Al-Albâny l'a mentionné dans les hadiths authentiques des Sunan d'Abû Dâwûd en le désignant par authentique/sahîh. Il l'est, également, par l'aval de Dahaby, Bayhiqy, Ahmad ; pourtant il n'est pas le seul hadîth à ce sujet."


Auteur : Jean-Paul Coudeyrette

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