Le maire de Thiès, Tall Sylla, n’est pas insensible aux conditions difficiles des talibés. Il a en effet entrepris de dérouler son programme d’éradication de l’errance des enfants à Thiès. Il l’a fait savoir samedi dernier, lors de la cérémonie officielle de remise de dons à 320 talibés du Programme Etudiant de Thiès=Frère du talibé.
L’édile de la ville de Thiès indique avoir déjà reçu en audience des talibés, «étant des citoyens comme les autres», pour discuter avec eux de leurs problèmes dans le cadre de son programme de protection et de sécurisation des enfants de la rue. Pour Talla Sylla, une société qui avance est une société qui respecte les droits de tous et de chacun. «Nous aurons les réponses à nos questions si les problèmes sont bien posés et si la concertation est sincère et permanente. Les moyens de résoudre nos équations, nous les trouverons ensemble et dans un parfait élan de solidarité. Le travail abattu sur le terrain depuis de longues années, les expériences et les bonnes pratiques qui sont utiles à la société doivent être capitalisés pour une meilleure prise en charge des enfants défavorisés», a-t-il déclaré.
La cérémonie officielle de remise de dons aux talibés de Thiès fut aussi l’occasion pour Talla Sylla, d’annoncer son désir de mettre un terme à l’errance des enfants dans les rues, jusqu’à des heures tardives de la journée. «Le spectacle de talibés ou jeunes mendiants qui squattent pendant la nuit les abords des stations d’essence, des restaurants ou des hôtels est inacceptable. Cela doit cesser. Il faut que les enfants soient protégés», souligne le maire de Thiès. Avant d’annoncer en ce sens, la mise en place par la municipalité, d’un ambitieux programme en relation avec les autorités administratives et policières pour enrayer ce mal. Le programme va consister entre autres à faire des «opérations de sécurisation au cours desquelles les Forces de l’ordre vont ramasser tous les enfants en état d’errance qu’elles rencontreront la nuit».
Après chaque opération, poursuit l’édile de la ville, «des visites seront effectuées au niveau des domiciles de chacun de ces enfants pour avoir une idée exacte des conditions de vie de l’enfant et des raisons qui l’ont conduit à l’errance». Et s’il s’avère que c’est pour des raisons d’impossibilité de prise en charge, «le parent ou le tuteur se verra priver du droit de la garde de l’enfant», précise-t-il.
La commune quant à elle, ajoute-t-il, va prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires pour trouver un cadre d’accueil adéquat pour ces enfants, en attendant de travailler avec ses partenaires dans la création d’un centre d’accueil approprié.
lequotidien.sn
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