Le Canada dénonce les propos de Trump sur les musulmans
Le Canada "ne peut pas accepter" la proposition
de Donald Trump d'interdire l'entrée des Etats-Unis aux musulmans, a
déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion,
abandonnant la traditionnelle retenue diplomatique.
"On n'a jamais été aussi loin (au Canada) de ce qu'on vient d'entendre aux Etats-Unis", a déclaré M. Dion à la presse, à la sortie de la Chambre des Communes.
Ce qu'a dit lundi Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche en 2016, "c'est quelque chose qu'on ne peut pas accepter au Canada", a-t-il lancé, abandonnant la réserve qui interdit d'ordinaire aux diplomates de commenter publiquement la politique intérieure d'un autre pays.
Le nouveau gouvernement libéral, au pouvoir au Canada depuis un mois, s'est fait élire en promettant notamment d'accueillir rapidement 25.000 réfugiés syriens.
Le cabinet du nouveau Premier ministre Justin Trudeau a maintenu cet engagement après les attentats de Paris, malgré des critiques parfois virulentes de l'opposition et de certains éditorialistes.
En insistant, M. Dion a estimé qu'"aucun parti politique (canadien) ne pourrait s'approcher même d'un centième, même avec une perche olympique, de ce qui a été dit aux Etats-Unis".
Habitué des déclarations incendiaires, le milliardaire américain a déclaré lundi qu'il souhaitait fermer les frontières des Etats-Unis aux musulmans "jusqu'à ce que nous soyons capables de déterminer et de comprendre ce problème".
"Les Canadiens vont toujours refuser" de céder à de tels sentiments xénophobes, et "le parti libéral est déterminé à faire en sorte que ce soit toujours le cas", a poursuivi M. Dion, pour qui "le Canada est fort, non pas malgré sa diversité, mais grâce à sa diversité".
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Zeid Ra'ad Al Hussein a pour sa part estimé mardi "totalement irresponsables" les propos tenus par le candidat républicain à la Maison Blanche.
Le Haut-Commmissaire a accusé M. Trump de faire le jeu des djihadistes avec ce genre de déclarations. "C'est totalement irresponsable, sachant ce que veulent ces extrémistes, de faire leur jeu au dépend de la grande majorité des musulmans ordinaires", a-t-il déclaré à des journalistes. "C'est très inquiétant de voir cela", a-t-il ajouté.
Il a rappelé que les musulmans étaient "autant la cible de ces groupes" extrémistes que les autres religions.
Soulignant que "les Etats-Unis sont une république fondée sur la dignité et les droits de l'individu", il a mis en garde contre "le danger de la classification et de la caractérisation". "Cela déshumanise, cela peut aboutir à s'en prendre aux innocents", a-t-il expliqué.
"On n'a jamais été aussi loin (au Canada) de ce qu'on vient d'entendre aux Etats-Unis", a déclaré M. Dion à la presse, à la sortie de la Chambre des Communes.
Ce qu'a dit lundi Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche en 2016, "c'est quelque chose qu'on ne peut pas accepter au Canada", a-t-il lancé, abandonnant la réserve qui interdit d'ordinaire aux diplomates de commenter publiquement la politique intérieure d'un autre pays.
Le nouveau gouvernement libéral, au pouvoir au Canada depuis un mois, s'est fait élire en promettant notamment d'accueillir rapidement 25.000 réfugiés syriens.
Le cabinet du nouveau Premier ministre Justin Trudeau a maintenu cet engagement après les attentats de Paris, malgré des critiques parfois virulentes de l'opposition et de certains éditorialistes.
En insistant, M. Dion a estimé qu'"aucun parti politique (canadien) ne pourrait s'approcher même d'un centième, même avec une perche olympique, de ce qui a été dit aux Etats-Unis".
Habitué des déclarations incendiaires, le milliardaire américain a déclaré lundi qu'il souhaitait fermer les frontières des Etats-Unis aux musulmans "jusqu'à ce que nous soyons capables de déterminer et de comprendre ce problème".
"Les Canadiens vont toujours refuser" de céder à de tels sentiments xénophobes, et "le parti libéral est déterminé à faire en sorte que ce soit toujours le cas", a poursuivi M. Dion, pour qui "le Canada est fort, non pas malgré sa diversité, mais grâce à sa diversité".
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Zeid Ra'ad Al Hussein a pour sa part estimé mardi "totalement irresponsables" les propos tenus par le candidat républicain à la Maison Blanche.
Le Haut-Commmissaire a accusé M. Trump de faire le jeu des djihadistes avec ce genre de déclarations. "C'est totalement irresponsable, sachant ce que veulent ces extrémistes, de faire leur jeu au dépend de la grande majorité des musulmans ordinaires", a-t-il déclaré à des journalistes. "C'est très inquiétant de voir cela", a-t-il ajouté.
Il a rappelé que les musulmans étaient "autant la cible de ces groupes" extrémistes que les autres religions.
Soulignant que "les Etats-Unis sont une république fondée sur la dignité et les droits de l'individu", il a mis en garde contre "le danger de la classification et de la caractérisation". "Cela déshumanise, cela peut aboutir à s'en prendre aux innocents", a-t-il expliqué.
Auteur: 7sur7.be - 7sur7.be
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